Merci à l'auteur de ce poème. Je n'ai pu m'empêcher de le copier pour le partager avec vous.
Un petit clin d'oeil pour ensoleiller votre soirée.
Petite fable sans queue (quoi que), ni tête (ça c'est sûr)
Un paon se pavanait, vaniteux volatile
Brandissant vers les cieux, une queue érectile
Deux paonnes sur un mur, précieuses emplumées
Exhibant leurs parures, aimaient à parader.
Avisant de son oeil, lubrique et minuscule
Les deux belles femelles, infimes particules
Le paon se rengorgeant, et lêchant ses babines
Dans son petit cerveau, invente une combine.
Il choisit la plus belle, se racle un peu la gorge
Sort son plus beau sourire, et pousse un cri de forge.
La paonne interpellée, d'un geste dédaigneux
Se retourne aussitôt, en lui criant "Odieux !"
Le paon est irrité, mais fait bonne figure
A la paonne délaissée, il montre sa cambrure.
Elle rougit doucement, tortille ses phanères
Et dans un souffle, elle glousse, "Très honorée mon cher".
Vers très facultatifs :
Ô Paon suspends ton vol, et sache profiter
Dans les plumes de la paonne, qui aime te caliner
Des douceurs de la vie, même si ce n'est pas celle
Qui d'un regard, un seul, te redonna des ailes.
Moralité :
L'apanage de la paonne, est de pouvoir choisir quel paon alpaguer.
Parfois, une paonne assez plate, vaut mieux qu'une paonne égérique.
(Note de l'auteur : la morale de cette histoire est seulement dûe aux contraintes rimistiques, pas à une éthique personnelle surannée)[b]